lundi 23 mai 2011

BETE NOIRE

image trouvée sur internet

De deux choses l'une,
nous connaissons notre ombre
ou ne la connaissons pas ;
dans ce dernier cas, il arrive souvent
que nous ayons un ennemi personnel
sur lequel nous projetons notre Ombre,
dont nous le chargeons gratuitement,
qui, à nos yeux, la porte comme si elle était sienne,
et auquel en incombe l'entière responsabilité ;
c'est notre bête noire, que nous vilipendons
et à laquelle nous reprochons tous les défauts,
toutes les noirceurs et tous les vices
qui nous appartiennent en propre !
Nous devrions endosser une bonne part des reproches
dont nous accablons autrui !
Au lieu de cela, nous agissons
comme s'il nous était possible, ainsi,
de nous libérer de notre Ombre ;
c'est l'éternelle histoire de la paille et de la poutre.
.
.

3 commentaires:

  1. coucou,
    pas facile
    de composer avec son ombre,
    méme lorsque c'est devenu, une amie...
    belle et douce journée a toi...
    bizzz claire

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  2. L’ombre, d’une façon générale, c’est tout ce que le soleil n’éclaire pas, tout ce que la lumière ne pénètre pas. Par analogie, sur le terrain psychologique, dit des profondeurs, c’est la part de nous-même qui nous échappe, de façon consciente ou inconsciente.
    Et pourtant, il suffit d’allumer la lumière pour dissoudre l’ombre ; c’est tellement facile que c’en devient impossible.
    Pourquoi ? Parce que l’être se complait dans la liberté que semble lui apporter son ombre, loin des contraintes socio-éducatives qui l’ont formaté.
    Et pourtant, l’ombre n’est qu’une illusion ; il suffit de la regarder dans les yeux pour la dissoudre.
    Encore faut-il avoir le courage de se regarder en face …

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  3. C'est vrai, Ophoemeon, qu'il faut la regarder "dans les yeux", la reconnaître... non pour la dissoudre (c'est impossible : essaie donc de te débarrasser de ton ombre, la vraie, celle qui te suit sur le sol, et tu me diras comment tu t'y prends :-)...
    Ou alors il faudrait être totalement "transparent", ce qui n'est peut-être pas encore à notre portée...

    En fait, c'est une des raisons de l'appellation de Jung : l'ombre est là, forcément : dès qu'il y a lumière, il y a ombre, c'en est la contrepartie obligatoire... , tout le monde a une ombre, on ne peut pas la faire "disparaître", on ne peut pas s'en libérer, mais ce qu'on peut faire, c'est se retourner pour l'avoir "devant soi" et non plus "dans notre dos", invisible et autonome...c'est la "regarder en face", comme tu dis...
    Elle en devient alors moins dangereuse et une fois qu'on l'a "reconnue", apprivoisée, on arrête (au moins un peu) de la "projeter" sur les autres...
    Ce qui est vrai individuellement l'est aussi, bien sûr, des nations et des peuples...les guerres viennent toutes d'une "projection de l'ombre", l'ennemi étant paré de toutes les "affreusetés" qu'on ne veut pas reconnaître "chez soi"...
    La littérature en temps de guerre est assez édifiante à ce sujet...

    Pour Jung, la confrontation avec notre ombre puis l'intégration de celle-ci à la personnalité est le passage douloureux mais obligatoire par lequel nous devons tous passer...
    Il dit que ce qui importe, ce n'est pas d'être "parfait" (sans défaut) mais d'être "complet" (d'intégrer toutes les parties de nous-même, même et surtout celles qui ne nous plaisent pas)...

    Amicalement.

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