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samedi 26 décembre 2015

ETRE OU AVOIR



Le mode être ne peut apparaître que dans la mesure 
où nous faisons décroître le mode avoir 
(qui est le non-être), 
c'est-à-dire dans la mesure où nous cessons de trouver
 notre sécurité et notre identité 
en nous accrochant à ce que nous avons, 
en " nous asseyant dessus ", 
en nous cramponnant à notre moi et à nos possessions. 

" Être " exige l'abandon de notre égocentrisme
et de notre égoïsme ou, pour employer des mots 
qui reviennent souvent chez les mystiques, 
en nous rendant " vides " et " pauvres ".

Mais la plupart des gens estiment qu'il est trop difficile 
d'abandonner leur orientation " avoir "; 
toute tentative dans ce sens
éveille chez eux une angoisse intense, 
et ils ont l'impression de n'être plus du tout en sécurité, 
comme si, ne sachant pas nager, 
ils étaient précipités dans l'océan. 

Ils ne savent pas qu'à partir du moment 
où ils ont renoncé à la béquille de la propriété,
 ils peuvent commencer à se servir de leurs propres forces 
et se mettre à marcher tout seuls.
.
Erich fromm
.


Alors que le propre d'un besoin
est d'être satisfait,
le propre d'un désir est surtout
d'être entendu, respecté,
mais pas nécessairement comblé.
.
Jacques Salomé
"Répondre aux besoins de l'enfant
plus qu'à ses désirs"
.


mardi 24 novembre 2015

LA PEUR ET LES ARMES



Il existe toutes sortes de raisonnements,
 toute une dialectique pour justifier les crimes commis.

Chacun peut reconnaître que les armes
ont un effet objectivement néfaste, 
alors pourquoi leur accorder plus de place et d’importance 
qu’à la faim dans le monde, encore non résolue à ce jour ? 
C’est tout. Il n’y a rien de plus.

Or, c’est avec toute la cascade de justifications 
– “Il faut défendre la patrie, il faut ceci, il faut cela…” – 
que nous nous enlisons dans une apocalypse permanente. 
Quel gâchis ! Une arme n’est pas bonne...
parce qu’elle supprime la vie.

Toute la créativité belliqueuse,
 avec la fameuse puissance de feu 
dont on se goberge en bombant le torse, 
est engendrée par la crainte et la faiblesse.
Si je n’ai pas peur, je n’ai pas besoin de fusil.

Je suis plein de compassion 
pour les êtres trouillards que nous sommes. 
Ce paradoxe fait partie des grandes incohérences 
dont l’humanité est la première victime. 
.
Pierre Rabhi



vendredi 4 septembre 2015

ENSEIGNEMENT CHINOIS



Extrait de "Passagère du silence" 

L’enseignement chinois
se heurte à la mentalité occidentale 
et du choc naît l’étincelle.
« Il ne s’agissait pas seulement d’images : 
il m’interdisait de peindre [un caillou qui roule] 
sans avoir à l’esprit le roulement du tonnerre, 
le déferlement de la vague 
ou le caillou qui dévale.
"Ils doivent être présents dans ton esprit 
avant que tu poses le pinceau sur le papier ; 
sans cela, tu ne parviendras pas à les traduire. 
Ce n’est pas un problème de technique." »

L’artiste occidental se complaît à la technique,
 en bon artisan du travail bien fait
que les bourgeois récompensent 
en l’évaluant en heures de travail.
Pas l’artiste chinois, pour qui l’unité l’emporte :
 « Tu as voulu traiter ta phrase 
en oubliant l’harmonie de la composition ; 
on sent le labeur ; ton travail est mort 
avant même d’avoir vu le jour.

Pars toujours d’une intuition poétique 
et essaie d’exprimer la substance des choses ; 
tel est le principe constant.
Où sont les manifestations du mystère merveilleux ? 
Tu as laissé échapper le naturel. 
C’est trop élaboré dans ta tête »

 Tout est question d’énergie intérieure 
et de proportion des forces.
Il répétait sans cesse :
"Pour trouver l’unité du pinceau, 
il faut apprendre l’opposition et la complémentarité. 
Je ne veux pas d’un trait trop souple
 ou trop enlevé ou trop rugueux ;
 il doit être preste et retenu ; 
empreint ni de force ni de mollesse.
Il faut allier puissance et délicatesse (…) 
Il faut trouver le juste milieu pour saisir la vie. 
Tout est dans la juste mesure des oppositions.

En Occident, vous aimez les extrêmes ; 
pour vous, le juste milieu est synonyme de fadeur. 
Pour nous Chinois, le juste milieu, 
c’est épouser la vie, la paix. 
L’harmonie de la nature est basée sur le juste milieu. 
Travaille dans cette direction 
et une dynamique naturelle naîtra dans tes œuvres."
.

jeudi 27 août 2015

ENFANCE GÂTEE



- Pourquoi l'homme veut-il tout recevoir, tout fait ?

 - Enfance gâtée. Jouets tout faits, savoir tout fait, 
nourriture toute faite, expérience toute faite, 
c'est cela que l'enfant reçoit, et il en a la nausée. 

Sa soif de connaissance, son désir de créer, 
tout ce qui le rend homme, dépérit. 
Son désir d'expérimenter, trop de conseils, le tuent.
Tout cela est lâcheté et manque de foi. 
Lorsque l'enfant devient adulte, tout est mort en lui.

Retiens cela, ma bien-aimée :
Ne complète jamais, ne conseille jamais, 
ne mâche pas à l'avance la nourriture !

Toi, donne autrement
et tout se renouvellera entre tes mains ! 
Tu peux même bousculer un peu celui qui est incertain 
et la certitude se renforcera en lui ...
.
"Dialogues avec l'ange"
.

mercredi 26 août 2015

LE TEMPS DEROBE



Lorsque le temps appartient à la décision de l'autre,
non seulement dans l'enfance
mais dans l'enfance du monde,
l'autre a peur du vide
 et remplit les êtres qui l'entourent de sa propre folie.
C'est le vol, le viol de l'enfance, le temps dérobé.
.
Dominique Sampiero
"Le temps captif"
.

mardi 25 août 2015

APPRENDRE A VIVRE

photo personnelle

Le but de l'école est d'aider à apprendre à vivre. 
Certains enseignements ne font pas partie des disciplines, 
mais permettent de les intégrer. 
Qu'est-ce qu'être humain ? 
[...] 
À mon sens, connaître notre nature humaine
est donc essentiel. 
Et cela passe forcément
par l'enseignement de l'incertitude. 
[...] 
L'incertitude fait partie du destin humain, 
mais nul n'est préparé à l'affronter. 
À mon avis, la réforme de l'enseignement 
doit d'abord aller dans ce sens.
.
Edgar Morin
"Dialogue sur la connaissance"
.

EDUCATION

image ici

Le changement de logique ne peut se réaliser 
sans que l'on revoit de fond en comble 
l'éducation des enfants. 
Celle qui prévaut aujourd'hui  est déterminée et inspirée 
par les priorités de l'idéologie marchande et financière, 
et l'abandon passif à une caste enseignante.

On sait de plus en plus l'extrême importance
que revêtent la conception, la gestation
et la façon de mettre au monde un enfant.

Trêve d'hypocrisie :
ce que tout le monde appelle "éducation" 
est une machine à fabriquer
des soldats de la pseudo-économie, 
et non de futurs êtres humains accomplis, 
capables de penser, de critiquer, de créer, 
de maîtriser et de gérer leurs émotions,
 ainsi que de ce que nous appelons spiritualité ;
"éduquer" peut alors se résumer à déformer 
pour formater et rendre conforme.

Le malaise grandissant de toute une jeunesse
condamnée au naufrage 
dès lors que le système ne peut l'intégrer
ou la prendre en charge 
témoigne de cette aliénation.

.
Pierre Rabhi
"Vers la sobriété heureuse"
.

mardi 14 juillet 2015

AUTRE CHOSE



Nous regardons à droite ou à gauche,
nous construisons des théories, réformons nos Églises,
inventons des super-machines,
et nous descendons dans la rue
pour briser la Machine qui nous étouffe —
 nous nous débattons dans le petit sens.

Quand le bateau terrestre est en train de couler,
est-ce qu’il importe que les passagers
coulent à droite ou à gauche,
sous un drapeau noir ou rouge, ou bleu céleste ?

Nos Églises ont déjà coulé :
elles réforment leur poussière.
Nos patries nous écrasent, nos machines nous écrasent,
nos écoles nous écrasent,
et nous construisons davantage de machines
pour sortir de la Machine.

Nous allons sur la lune,
mais nous ne connaissons pas notre propre cœur
ni notre destin terrestre.

Et nous voulons améliorer l’existant
 mais ce n’est plus le temps d’améliorer l’existant :
est-ce qu’on améliore la pourriture ?

C’est le temps d’ AUTRE CHOSE.
Autre chose,
ce n’est pas la même chose
avec des améliorations.
.

dimanche 14 juin 2015

MULTIPLES ET DIVISES

photo personnelle

Parce que chacun de nous possède un corps unique,
nous avons tendance à croire
que nous sommes des êtres uniques.
Mais en réalité notre nom est légion.

Dans notre condition non régénérée,
nous sommes des êtres divisés,
avec une moitié de cœur et un esprit dédoublé,
des créatures dotées d'humeurs changeantes
et de personnalités multiples.

Et nous ne sommes pas divisés
que contre notre moi non régénéré ;
nous sommes également incomplets.

Potentiellement
(car dans sa condition normale, il ne sait qui il est),
 l'homme est beaucoup plus
que la personnalité pour laquelle il se prend.
Il ne peut réaliser sa totalité
que s'il réalise sa vraie nature,
que s'il découvre et libère
l'Esprit présent en son âme
et s'unit ainsi à Dieu.
.
Aldous Huxley 
« Dieu et moi »
.

vendredi 12 juin 2015

DIEU-PROBLEME

photo personnelle

Ne connaissant plus,
en fait d'expérience religieuse
que les inquiétudes de l'érudition, 
les modernes pèsent l'Absolu, 
en étudient les variétés,
et réservent leurs frissons aux mythes, 
ces vertiges pour consciences historiennes. 
Ayant cessé de prier, on épilogue sur la prière. 
Plus d'exclamations; rien que des théories.
La Religion boycotte la foi.
Jadis, avec amour ou haine, 
on s'aventurait en Dieu, lequel, 
de Rien inépuisable qu'il était, n'est plus maintenant 
— au grand désespoir des mystiques et des athées — 
qu'un problème.
.
Cioran 
"Syllogismes de l'amertume"
.

mercredi 27 mai 2015

LE CHEMIN DE LA VIE



De notre conception à notre mort,
 la vie est conçue comme un chemin d’initiation,
 un cycle d’expériences successives.
La roue qui va tourner son grand tour 
est à chaque point où son cercle ferré 
touche le sol à son point de départ.
Chaque instant est le début, chaque nouveau jour, 
chaque nouveau livre, chaque nouvelle rencontre. 
A chaque moment nous commençons de neuf. 
[…] 
La vie ne commence de faire mal, très mal, 
que lorsque nous ne nous laissons pas
porter par son courant 
[…]. 
Retenir le flux de l’existence, 
c’est oublier que la vie est l’art de la métamorphose. 
La femme que vous avez devant vous 
a déjà enterré un enfant, l’enfant qu’elle a été ; 
joyeux, il chantait et dansait ; 
puis une adolescente embarrassée de ses jambes. 
J’ai enterré aussi une jeune femme, une jeune mère. 
J’ai enterré une femme mûre. 
Je viens même d’enterrer la femme féconde que j’étais ; 
c’est-à-dire que je suis entrée dans ma seconde fécondité. 
Et j’enterrerai cette femme mûrissante que je suis 
en devenant la femme vieille qui est en moi ;
 puis la très vieille femme ; 
puis, la morte et celle qui fera le passage vers l’autre rive.

Ainsi, chaque fois que j’ai quitté un espace, 
je suis entrée dans un autre.
 Ce n’est pas facile.
C’est dur de quitter le pays de l’enfance ; 
c’est dur de quitter le pays de la jeunesse ; 
c’est dur de quitter l’épanouissement féminin, 
de quitter la fécondité.
D’un pays à l’autre, d’un espace à l’autre, 
il y a le passage par la mort. 
Je quitte ce que je connaissais
et je ne sais pas où je vais. 
Je ne sais pas où j’entre.

Traiter ce passage comme s’il allait de soi ? 
Bien sûr que non : ce serait légèreté.
Mais, puisque plusieurs fois déjà 
j’ai fait l’expérience qu’en quittant un " pays " 
j’entrais dans un autre d’une égale richesse 
sinon d’une plus grande richesse,
 pourquoi donc hésiterais-je devant la vieillesse ?
 […]
.

dimanche 5 avril 2015

SURVEILLANCE





Globalia, ou nous avons la chance de vivre,
proclamait le psychologue, est une démocratie idéale.
Chacun y est libre de ses actes.
Or la tendance naturelle des êtres humains
est d’abuser de leur liberté,
 c’est à dire d’empiéter sur celle des autres.
La plus grande menace sur la liberté,
c’est la liberté elle-même.

Comment défendre la liberté contre elle-même ?
En garantissant à tous la sécurité.
La sécurité c’est la liberté.
La sécurité, c’est la protection.
La protection, c’est la surveillance.
La surveillance, c’est la liberté.
.
Jean-Christophe Rufin
"Globalia"

(roman d'anticipation)
.




mercredi 25 février 2015

POUR CAUSE DE TRISTESSE

photo personnelle

Je ne peux pas venir travailler aujourd'hui
 pour cause de tristesse.
J'ai vu ces yeux hier et ne puis, par conséquent,
 venir au travail.
Il m'est impossible de venir aujourd'hui 
car mon époux est si beau quand il est nu.
Je ne viendrai pas aujourd'hui car la vie m'a trahi.
Je ne serai pas à la réunion car il y a une femme 
qui prend un bain de soleil devant chez moi 
et sa peau scintille.

Jamais on n'ose écrire ce genre de choses, 
on ne décrit pas les décharges électriques 
qui se produisent entre deux personnes, 
au lieu de cela on parle des prix,
on s'attache à l'apparence,
 et non au souffle du sang, 
on ne se lance pas en quête de la vérité,
 de vers de poésie qui surprennent, des rouges baisers; 
on dissimule notre impuissance et notre résignation
 par une numération de données factuelles :
l'armée turque mobilise ses troupes,
le thermomètre affichait moins deux hier,
l'homme vit plus longtemps que le cheval...
.
"La tristesse des anges"
.

mardi 17 février 2015

RAPPROCHEMENT

photo personnelle

La neige éveillait en elle
le sentiment de la beauté  et de brièveté de la vie,
et lui faisait comprendre que, malgré toutes les haines,
les hommes en réalité se ressemblaient
et que dans un univers et un temps si vastes,
le monde des hommes était bien étriqué.

C'est pourquoi quand il neige,
les hommes se serrent les uns contre les autres.
Comme si la neige,
tombant sur les haines, les ambitions et les fureurs,
rapprochait les hommes les uns des autres.
.
Orhan Pamuk
"Neige"
.

vendredi 6 février 2015

QUESTIONS D'ENFANCE

image ici

L'existence de bien des personnes gagnerait
en sérieux, en probité, en déférence,
si elles conservaient en elles, au-delà de leur jeunesse,
quelque chose de cet esprit de recherche
et ce besoin de questionner et de définir.

Qu'est-ce qu'un arc-en-ciel ?
Pourquoi le vent gémit-il ?
D'où vient que les fleurs des prés se fanent
et que ces prés refleurissent ?
D'où viennent la pluie et la neige ?
Pourquoi sommes-nous riches
alors que notre voisin le ferblantier est pauvre ?
Où le soleil s'en va-t-il le soir ?
"Mon enfance"
.


dimanche 25 janvier 2015

TENDRESSE

photo personnelle

Le propre de la tendresse c’est de se vivre,
de s’éprouver, de se recevoir et de se donner.
Si la tendresse se dit parfois avec des mots,
elle s’exprime et se partage avec des regards,
 avec des attentions, avec des gestes,
avec des actes ou avec des silences ;

La tendresse est une qualité de l’attention qui s’offre,
 se propose, sans jamais contraindre,
qui peut donc se mettre en réserve, en attente,
 sans se refermer, sans se bloquer à jamais.

Tout ce qui s’impose, se force
ne peut s’associer à la tendresse.
 Elle n’est jamais redondante, « m’as-tu vu »
ou « pousse-toi de là ».
 Elle est discrète, même si elle est joyeuse,
parfois éphémère et se joue dans l’intime,
dans le subtil des émois et des sentiments vécus.

Elle passe souvent inaperçue dans la fugacité d’un rien,
dans un surplus de « bon »,
 lié à l’intensité soudaine d’un geste ou d’une parole.
 La tendresse c’est le duvet léger de l’attention proche.

Recevoir de la tendresse, c’est se sentir reconnu et accepté
 comme un être précieux, comme un être exceptionnel.
La tendresse c’est un geste qui devient caresse
 avant même d’avoir été reçu.
.
Jacques Salomé
.


mardi 30 décembre 2014

HABITER POETIQUEMENT LA TERRE

photo personnelle

En réalité, nous sommes tous plus ou moins artistes.
Le simple fait de vivre suppose un certain art de vivre.
Nous savons par exemple disposer des fleurs
 pour égayer notre demeure, 
dresser l'oreille pour écouter un chant d'oiseau
jouir d'un jardin au printemps
ou du coucher du soleil sur la mer.
Tout cela est bien.

Toutefois, si nous voulons dépasser les clichés,
dépasser l'habitude de réserver la beauté 
à seulement quelques moments privilégiés, 
nous devons apprendre à habiter poétiquement la terre
 comme l'a proposé le poète Hölderlin.
 Car la beauté, ce don qui nous est offert sans réserve,
 est omniprésente.

Il faut savoir en capter les plus humbles manifestations. 
Ces fleurs anonymes qui poussent 
dans les fentes d'un trottoir,
 ce rayon de soleil qui soudain fait chanter un vieux mur,
 ce cheval pensif au milieu d'un pré après la pluie,
 cet enfant qui offre un caillou coloré
 à un vieillard sur son banc,
 ces fragrances et saveurs que la mémoire réveille ...
.
François Cheng
.

vendredi 5 décembre 2014

FRAGILITES

image ici

Apprenez à accueillir et à aimer vos fragilités.
 La faille de l'être, c'est la béance
 par laquelle la vie nous relie les uns aux autres
 par l'amour.

 Ne nous relions pas seulement aux autres 
par la synergie de nos forces et de nos dons,
 mais aussi, et surtout, par la complémentarité
de nos manques et de nos faiblesses.

La vie veut que nous ayons besoin les uns des autres
et que nous puissions nous soutenir dans l'amour.

L"Ame du monde a fait ainsi :
chaque être est doté d'un don
qui lui permet d'être un soutien
une consolation ou une lumière pour les autres ;
mais aussi d'une faille, d'une fêlure, d'une fragilité,
qui réclame l'aide d'autrui..
.
Frédéric Lenoir
"L'Âme du monde"
.
(citation trouvée chez Françoise :
merci à elle !)
.

vendredi 28 novembre 2014

L'ETRE DES PROFONDEURS




Tout être humain a des racines ontologiques
et pas seulement terrestres.
 Il ne le comprend qu'en prenant conscience 
que pour être lui même,
 il faut être, tout court.

Etre veut dire que l'on accepte de recevoir en soi
 la source de toute vie, dont la sienne,
 en se laissant habiter par cette source. 
Celle ci n'est pas seulement ce courant de vie
récapitulant toute l'évolution. 
Elle va au delà de ce courant,
dans les profondeurs de l'origine, 
qui relève d'un immense amour pour la vie et les hommes.

La plongée en soi-même révèle l'être des profondeurs.
 En le faisant surgir, elle fait monter une immense paix. 
Pour soi, pour le monde. 
Paix de savoir qu'existe une vie plus profonde
que les apparences.

 Paix de se sentir vivre pour la première fois, 
de découvrir que cette paix parle aux autres. 
Comme si le monde l'attendait secrètement,
 et s'il était heureux de pouvoir se dire :
 "Enfin, un homme en paix."

C'est en appelant à exister la profondeur de soi
 qu'on la fait apparaître.
Cela s'appelle prier ou méditer.
 En se liant d'une façon fondamentale
 à la vie fondamentale qui vit en soi,
 on transforme non seulement sa vie,
mais le monde.
.
Bertrand Vergely
"La foi ou la nostalgie de l'admirable"
.
 
 
 

vendredi 21 novembre 2014

REVOLUTION DES CONSCIENCES



Bien plus qu'on ne l'imagine généralement,
 tradition et révolution sont intimement associées.

Tous les enseignements traditionnels évoquent
 la révolution du silence, la révolution du réel, 
la révolution intérieure,
la révolution des consciences
 afin de surmonter ou de renverser 
l'ignorance des savoirs et des croyances
 cloisonnés dans leurs particularismes respectifs.

Ce tournant décisif, cette avancée soudaine 
est la révolution de l'être intérieur.
.
Dominique Casterman
"La conjonction des savoirs"
.


La question n’est pas de chercher à savoir qui a tort,
mais plutôt de voir s’ils n’auraient pas tous un peu raison
car l’univers est si grand qu’il y a suffisamment de place
pour Freud et Bouddha.
.
Ken Wilber
.