...Théo dans Arles la Romaine
J’ai bu des soleils bleus à m’en crever les yeux
Et le jaune des chaumes plus brûlants que l’été
Le vert de l’olivier qui se tord en besogne
Le rouge du couchant à la pulpe orangée
Et j’entrais dans ce spectre tout prêt à m’y noyer
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Ces couleurs irisées qui passaient par ma gorge
Eclataient sur ma toile en tournant sans arrêt
Théo dis leur que je ne suis pas fou
Mais j’ai pour la couleur cet amour qui m’inonde
Je la cherche la nuit et sors pour la traquer
Sur mon chapeau de paille j’ai placé des bougies
Et j’ai peint cette place dans un ton très bleui
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Théo j’hallucine ou je rêve
La lumière est entrée et n’en peut plus sortir
Les vitraux de mon cœur s’éclairent de facettes
Et chacune rayonne d’infinis coloris
Peindre peindre peindre accentuer la ligne
L’expression de la vie fulgurante tragique
C’est peindre dans un cri et c’est voir dans l’oblique
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Théo envoie-moi quelques francs tu sais que je ne vends
Pas une seule toile...
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