photo personnelle
Ma conviction, c’est ça :
finalement, ce qui nous rendra positifs à l’égard de la vie,
ce ne sont pas des réglementations,
des contraintes, des transgressions, etc.
Si l’humanité doit évoluer,
cette évolution se fera dans le sacré,
c’est-à-dire que nous prendrons conscience que la vie,
c’est magique, c’est extraordinaire, c’est beau,
c’est un don et que tout cela mérite
d’être profondément respecté.
Alors, l’humain respectera sa vocation suprême :
l’admiration.
Nous sommes faits pour admirer.
À partir du moment où nous admirons, nous respectons.
Et si nous respectons, non parce qu’il y a un gendarme,
mais parce que notre conscience profonde,
notre âme a fusionné avec l’âme de l’univers,
alors on a compris que l’entendement et la conscience
qui nous sont donnés et le libre arbitre qui nous est réservé
en dépit de toutes les déterminations,
sont quelque chose de l’ordre de la beauté,
de l’enchantement.
Si ce n’est pas à ça que l’humanité doit aboutir,
elle restera une simple prédatrice, qui s’autodétruira.
La nature primitive, les bactéries notamment, subsistera.
Mais nous pouvons disparaître.
Un véritable humanisme serait d’accéder
à cette compréhension profonde
que tout est beau et sacré
et que tout mérite notre enchantement.
Mon rêve est que nous aboutissions
à cette ultime évolution,
qui nous mettra en fusion avec tout le réel.
À ce moment-là, notre mission aura été accomplie.
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Pierre Rabhi
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