jeudi 22 septembre 2011

TERRE

Image Star Wars

Il n'y a pas de passager
sur le vaisseau spatial Terre.
Nous sommes tous l'équipage.
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Marschall Mc Luhan
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12 commentaires:

  1. Wow, magnifique image!
    Michelle

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  2. Je me permets d'ajouter que nous sommes seulement des "loc-a-terres" sur ce vaisseau ! L'équipage l'oublie trop souvent...

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  3. Nous n'avons pas de "deuxième" vaisseau où embarquer...

    La Terre peut se passer de nous mais nous ne pouvons pas nous passer d'elle : il s'agit donc de comprendre qu'il ne s'agit pas de "sauver la planète" (elle a des ressources pour cela, même si elle est de toute évidence profondément blessée), il s'agit de sauver l'humanité...

    Mais l'équipage humain a le "nez sur ses chaussures", oubliant où il est, oubliant qu'il doit TOUT à celle qui l'héberge, oubliant sa position de "loc-à-terre" qui peut, à tout moment, d'une secousse, être "mis dehors" s'il dégrade trop "l'appartement" !

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  4. Il se trouve que j’ai relu hier soir ce qui suit, tout à fait par hasard... :

    « Les voyages spatiaux sont encore un long voyage vers le dehors », répondit Jung. « Tôt ou tard l'homme devra revenir à la terre, au sol d'où il vient ; ce qui veut dire que l'homme devra revenir à lui-même. Les vols spatiaux ne sont qu'une évasion, une fuite hors de soi-même, car il est plus aisé d'aller dans Mars ou dans la lune que de pénétrer dans son être propre. Mais ce qu'il y a de dangereux dans cet intérêt frénétique pour la conquête spatiale est qu'il symbolise un état d'anxiété complète dans l'homme. Cette anxiété pourrait être causée par la crainte d'une explosion démographique du monde. D'une certaine manière, les vols spatiaux semblent être une réaction instinctive à ces problèmes ».
    (Carl Gustav Jung et la voie des profondeurs – chapitre Miguel Serrano : Rencontres avec Jung – Éditions La Fontaine de Pierre)

    Amezeg

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  5. Alors là, Amezeg, tu es tombé sur LE point où je ne suis Jung qu'à moitié...
    Je vois bien ce qu'il veut dire par ce texte, et je pense qu'il a raison de mettre en garde contre une "fuite" dans l'espace, fuite qui peut servir en partie à ne pas tenter de régler nos problèmes "sur terre" et en nous.

    Mais, ceci dit, quand j'ai lu "Un mythe moderne" le livre dans lequel Jung se penche sur l'espace et sur le phénomène des "soucoupes volantes", je dois avouer que j'ai été un peu gênée.
    Faut-il TOUT ramener à l'inconscient ? Les phénomènes "extraordinaires" sont-ils systématiquement des "projections" ?
    J'ai trouvé que Jung, tout en étant extrêmement courageux, à l'époque, d'aborder ce sujet, écartait un peu vite l'hypothèse d'une réalité physique, extérieure de ce phénomène, et ramenait TOUT à des phénomènes "intérieurs" à l'être humain.

    Pour moi, il faut envisager l'hypothèse qu'il s'agisse A LA FOIS de l'intérieur et de l'extérieur et que l'homme doive se pencher A LA FOIS sur ce qui se passe en lui et sur ce qui se passe dans l'espace.

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  6. D'accord avec toi, La Licorne,les phénomènes extérieurs sont à prendre en compte également.
    En lisant l’introduction à cette étude on peut justement constater que Jung n’excluait pas la possibilité de la réalité physique des soucoupes volantes et envisageait l’hypothèse qu’il existe « une coïncidence synchronique » (sic), témoignant ainsi de son intérêt pour les deux aspects du phénomène, extérieur comme intérieur, mais ce dernier ne relevait pas de sa spécialité :

    « Le problème de la réalité physique des soucoupes volantes est posé depuis une dizaine d'années, sans pouvoir être tranché définitive¬ment, ni dans un sens ni dans l'autre, bien qu'on ait accumulé durant cette période un grand matériel expérimental. Plus cette incertitude se prolongeait, plus grandissait la probabilité que le phénomène, manifestement compliqué, comportât également — à côté d'un substratum physique possible — une composante psychique d'un poids essentiel. Ceci n'est pas fait pour nous surprendre, puisqu'il s'agit là d'un phénomène apparemment physique, caractérisé d'une part par la fréquence de ses manifestations, de l'autre par son étrangeté, sa bizarrerie, son potentiel d'inconnu, voire même par sa nature physique contradictoire. Un tel objet — par son imprécision et son évanescence même — peut provoquer, mieux que tout autre, des imaginations conscientes ou des phantasmes inconscients. Les premières suscitent des suppositions, des spéculations et aussi des affabulations erronées, tandis que les seconds fournis¬sent l'arrière-plan mythologique susceptible d'être mis en jeu, d'être déclenché par des observations aussi irritantes.
    C'est ainsi que se créa une situation dans laquelle — avec la meilleure volonté du monde — on ignorait si l'on avait affaire à une perception primaire suivie de phantasmes ou si, à l'inverse, il s'agissait de fantaisies inconscientes primaires qui, en gestation dans l'inconscient, assaillaient le conscient, l'inondant d'illusions et de visions. Les matériaux dont j'ai pu avoir connaissance jusqu'ici, c'est-à-dire au cours de la dernière décade, légitiment également les deux points de vue : dans un cas c'est un événement objectivement réel, donc physique, qui constitue le point d'appel du mythe, dont il s'accompagne dorénavant; dans l'autre cas, c'est un archétype qui crée la vision correspondante. A ces relations causales, il faut ajouter une troisième possibilité, celle d'une coïncidence synchronique, c'est-à-dire acausale, mais pourvue de sens, coïncidence qui a toujours préoccupé les esprits depuis Geulincx, Leibnitz et Schopenhauer '. Cette dernière façon de voir les choses s'impose en particulier pour les phénomènes étudiés ici, car ils sont en rapport avec certains processus psychiques de nature archétypique. En tant que psychologue, je ne dis¬pose pas de moyens qui me permettraient de contribuer utilement à trancher le problème de la réalité physique des soucoupes volantes. Je peux uniquement me pencher sur l'aspect psy¬chique indéniable du phénomène; je me contenterai donc, dans ce qui suit, de m'occuper presque exclusivement de ses incidences psychologiques. » (C.G.Jung – Un Mythe moderne –Éditions Gallimard)

    Amezeg

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  7. "...témoignant ainsi de son intérêt pour les deux aspects du phénomène, extérieur comme intérieur, mais ce dernier ne relevait pas de sa spécialité"

    Erreur de ma part, inversion des termes : je voulais dire, bien sûr, que l'aspect EXTERIEUR du phénomène des soucoupes volantes ne relevait pas de la spécialité de Jung.

    Amezeg

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  8. Oui, Jung prend la peine d'expliquer qu'il en restera à sa spécialité, le côté psychologique du phénomène, et je ne critiquerai surtout pas cette "précaution"...
    D'autre part, il envisage que ça puisse être un phénomène synchronistique (auquel cas , il y a coïncidence temporelle entre un phénomène physique et un phénomène psychique) , ce que j'accepte également.

    Mais en même temps, si tu lis le dernier chapitre du livre, tu verras que certaines expressions sont sans équivoque : il parle de "naïvetés", de "mentalité primitive" , de "manque de culture" par rapport à quelqu'un qui "ose" témoigner de ce qu'il a vu et entendu...et c'est cela qui m'a gênée...cette soudaine impossibilité , malgré toutes les précautions oratoires qui précèdent, d'envisager que le témoignage de cette personne (sans doute naïve, mais sincère) puisse être autre chose que la confirmation de sa "théorie"...et d'envisager qu'elle ne relève pas uniquement de l'"imagination"...

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  9. Il est vrai que l’ensemble du livre nous laisse sur l’impression que pour Jung la seule réalité certaine et avérée était celle du phénomène psychologique et qu’aucun témoignage connu de lui ne l’avait convaincu de la réalité physique des soucoupes volantes.
    Malgré cela, je crois qu’il n’excluait pas absolument et sans recours la possibilité que la réalité physique dépasse ce qu’il en connaissait.
    C’est une position qui peut sembler réductrice ou fermée, mais qui, de mon point de vue, ne l’est pas.
    Elle correspond tout à fait à ce qu’il a affirmé plus d’une fois : « Je suis un empiriste »

    Amezeg

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  10. On est bien d'accord, Amezeg...il n'y avait pas plus "honnête" sur le plan intellectuel...et il s'est toujours interdit de publier sur des sujets qu'il n'avait pas "expérimenté"...

    Je ne mettais pas cela en doute, mais je mettais juste "un bémol"...sur un sujet délicat.

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  11. Bienvenue au bémol de l’Unicorne dont l’antenne dressée sur la tête capte les influences venant du ciel et détecte peut-être les OVNI, les Objets Véritablement Non Inconscients... ! ;-)
    Et rendons grâce à l’honnêteté intellectuelle sans équivoque de C.G.Jung !

    Amicalement,
    Amezeg

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  12. Bravo pour l'expression "Objets Véritablement Non Inconscients"...c'est bien trouvé ! :-))

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