lundi 5 août 2013

COLERE (DENIS MARQUET)

image ici

L'idée du livre m'est venue lors d'une scène
que j'ai réellement vécue,
et que je raconte au premier chapitre.

J'étais sur une plage, en train de contempler la mer,
dans un état de communion avec la nature.
Soudain, trois jeunes ont surgi sur des jet-skis.
Ils faisaient un bruit épouvantable et,
outre le désagrément, ce qui m'a frappé,
c'est leur rapport à la nature.

Pour eux, la mer était une autoroute,
un simple terrain de jeu.
Ils n'avaient pas ce rapport à la mer qu'ont les vrais marins,
qui la respectent comme un élément sacré, transcendant.
 Au contraire, sur leurs machines,
ils se sentaient tout-puissants.

 Je crois que cela représente bien le rapport à la nature
de l'humanité tout entière.
Nous considérons la nature
comme un ensemble d'objets inertes,
à la disposition de notre toute-puissance.

Nous ne nous sentons plus partie intégrante
d'une totalité qui nous dépasse,
avec laquelle est possible une relation d'intimité.
Les conséquences personnelles et collectives
de cet état de choses s'avèrent désastreuses.
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