Entends-tu ce qui
Vient de l’heure, ce qui
Vient du cœur, à l’heure
De l’abandon, à l’heure
Du crève-coeur,
Ce battement depuis
La naissance, déchirant
Les entrailles maternelles,
Déchirant l’écorce
Terrestre, ce battement
Qui cherche à se dire,
Qui cherche à se faire
Entendre, entends-tu
Ame sœur
Ce cri d’avant-vie, plein
D’une étrangère nostalgie,
De ce qui avait été
Rêvé, et comme à jamais
Vécu, matin de brume
D’un fleuve, nuage
Se découvrant feuillage,
Midi de feu d’un pré, pierre
Se dévoilant pivoine, toute
La terre embrasée, tout
Le ciel incandescent
En une seule promesse,
En une seule invite
Ne rate pas le divin
Ne rate pas le destin,
Entends-tu ce qui
Vient de la flamme
Du cœur, à l’heure
Du crève cœur, ce cri
Surgi un jour, à ton
Insu, en toi-même,
Le transparent, le transportant,
Le transfigurant, seul cri
Fidèle à l’âme en attente...
.
François Cheng
.
Étrange résonnance,
RépondreSupprimerBattement incandescent
Pulsant à l’oreille de mémoire profonde
D’une parole née ailleurs
Et pourtant gravée au cœur de soi-même
Comme pour mieux nous dire, sans doute,
Qu’en cet espace dévoilé
L’ailleurs est ici même
Et que l’autre est un autre moi-même...
Amezeg
Nous sommes dans le monde et le monde est en nous.
RépondreSupprimerJe suis le monde et le monde me suit... ? ;-)
RépondreSupprimerAmezeg
Je vous sens très "inspirés"...alors je n'ajouterai rien, à d'aussi belles paroles ! :-)
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