vendredi 5 septembre 2014

IL FAUT VOIR COMME ON NOUS PARLE



Il y a une tristesse dans le monde, 
jamais aussi éclatante que dans l'euphorie des vitrines : 
toutes ces choses qu'on nous presse d'acheter
 viennent en remplacement d'une seule
qui est absente et ne coûte rien.
.
Christian Bobin
"Prisonnier au berceau"
.

8 commentaires:

  1. Ah ! Bobin... contempler ce texte avec la musique de Souchon en fond sonore, cela fait toucher cette tristesse.

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    1. Toujours dans "Prisonnier au berceau", (d'ailleurs, on nous prend pour des cons dès qu'on est né..)
      "J'écris ce livre pour tous ces gens qui ont une vie simple et très belle, mais qui finissent par en douter parce qu'on ne leur propose que du spectaculaire."

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    2. Oui, j'en suis égalemnt convaincue : beauté et simplicité vont ensemble...

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  2. "en remplacement d'une seule
    qui est absente et ne coûte rien." :
    on s'en doutait un peu mais maintenant que c'est dit, si joliment et justement, nous ne pouvons plus plaider l'ignorance :-)

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  3. Très touchée, voire concernée par ces mots de Christian Bobin... dont je suis une fan.
    Merci pour ces mots et Voulzy qui les accompagne .

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  4. de jolis mots et oui il manque le contact

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  5. je suis vraiment estomaquée, ton fil me concerne toujours ,la reliance est pour moi palpable ; hier j'étais en ville pour du magasinage et dieu que j,ai senti ce vide...Merci pour Bobin et tous les autres , ce sont des perles de mots.Et aussi pour toutes ces images si parlantes.

    amitiés, nicole

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    1. Merci Nicole, ce que tu dis me fait plaisir...il est probable que nous restons "reliés" à tous ceux, qui, un temps, furent proches de nous...
      ...je le constate aussi tous les jours...
      Les esprits des uns et des autres ne sont pas séparés...nous répondons "sans le savoir" aux pensées des autres...
      Bises.

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