jeudi 5 mars 2015

COMME UN MATIN SOYEUX

photo personnelle

C’est d’abord un long silence, 
une pluie sans bruit dans la nuit,
 la fin rendue aux commencements.

Seulement après, longtemps après,
 pour qui sait attendre, entendre,
 le silence devient lueur,
 silence pour les yeux, pour les mains,
 espace et temps ensevelis sous la même neige. 

Et tout est blanc, à nouveau,
 le ciel et ses arbres, la terre et ses chemins,
 l’air qu’on respire, 
l’air qui se déplace aussi léger qu’un flocon,
 et le cœur, le cœur comme un matin soyeux,
 le cœur qui s’émerveille, lui-même est blanc, 
touché par la neige, et lisse, rond,
 libre des traits anciens qui le vieillissaient.
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photo personnelle

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