Nous sommes avec la parole
comme la petite fille aux allumettes
dans le conte d'Andersen:
nous en faisons commerce.
Nous proposons nos mots contre un peu d'or,
un peu d'amour ou de silence.
Mais les paroles qui dorment sur nos coeurs,
personne ne vient les prendre.
On ne peut les échanger contre rien.
Alors on les entasse sur le bûcher d'un livre.
Alors on enflamme un livre après l'autre dans la nuit froide.
On regarde les mots flamber une seconde puis s'éteindre,
aussitôt recouverts de neige blanche.
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Christian Bobin
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Ta photo est superbe. Amitiés.
RépondreSupprimerMerci, Ariaga.
RépondreSupprimerles paroles s'envolent, les écrits restent
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