vendredi 5 août 2011

PRINTEMPS DE L'ÂME

image trouvée sur internet


Je crois que nous sommes semblables
au grain pourrissant dans la terre.
Notre folie est belle, exaltante et terrible.
Elle est celle du germe à peine né
qui n'a jamais vu le soleil
et qui pourtant s'efforce vers lui
à travers des épaisseurs de ténèbres
apparemment infranchissables.
(...)
Cette voix qui s'obstine à murmurer en nous
que l'on s'efforce en vain,
qu'il n'y a pas de soleil,
qui ne l'a jamais entendue ?
C'est notre pesanteur qui parle,
notre goût de l'oubli, du repos,
du néant, du diable.
Peut-être a-t-il raison.

On peut le suivre, certes, et vivre sans souci.
On peut choisir la voie inverse
et souffrir mille morts,
comme le germe fou de la graine pourrie,
par amour d'un printemps de l'âme
que tout dit improbable.
Qui jugera ?
A vue d'homme, personne.
.
Henri Gougaud
"Les cathares"
.

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