que la liberté met au coeur de ceux qui la défendent !
Mais ce qui arrive, partout et tous les jours :
qu'un homme seul en opprime cent mille
et les prive de leur liberté,
et les prive de leur liberté,
qui pourrait le croire, s'il ne faisait
que l'entendre et non le voir ?
que l'entendre et non le voir ?
Et si cela n'arrivait que dans des pays étrangers,
des terres lointaines et qu'on vînt nous le raconter,
qui ne croirait ce récit purement inventé ?
Or ce tyran seul, il n'est pas besoin
de le combattre, ni de l'abattre.
de le combattre, ni de l'abattre.
Il est défait de lui-même, pourvu que le pays ne consente
point à sa servitude. Il ne s'agit pas de lui ôter quelque
chose, mais de ne rien lui donner.
Pas besoin que le pays se mette en peine
de faire rien pour soi, pourvu qu'il ne fasse rien contre soi.
Ce sont donc les peuples eux-mêmes qui se laissent,
ou plutôt qui se font malmener,
puisqu'ils en seraient quitte en cessant de servir.
C'est le peuple qui s'asservit et qui se coupe la gorge ;
qui, pouvant choisir d'être soumis ou d'être libre,
repousse la liberté et prend le joug ;
qui consent à son mal, ou plutôt qui le recherche...
(…)
Certes, comme le feu d'une petite étincelle
grandit et se renforce toujours, et plus
il trouve de bois à brûler, plus il en dévore,
mais se consume et finit par s'éteindre de lui-même
quand on cesse de l'alimenter,
de même, plus les tyrans pillent, plus ils exigent ;
plus ils ruinent et détruisent, plus on leur fournit,
plus on les sert.
Ils se fortifient d'autant, deviennent de plus en plus frais
et dispos pour tout anéantir et tout détruire.
Mais si on ne leur fournit rien, si on ne leur obéit pas,
sans les combattre, sans les frapper,
ils restent nus et défaits et ne sont plus rien,
de même que la branche, n'ayant plus de suc
ni d'aliment à sa racine,
devient sèche et morte.
ni d'aliment à sa racine,
devient sèche et morte.
.
Certes, un texte bien lucide si on fait fi de la culture, l'éducation. Un texte qui prônerait même "l'individualisme" ?
RépondreSupprimerJe me souviens de l'instruction scolaire : "L'Homme est un être sociable, sociétaire. Il ne peut vivre seul..."
Ainsi sommes-nous formatés, à baisser l'échine et se serrer les coudes. Même en ce pays où l'on fit la révolution pour battre une oligarchie qui ne s'en est point effacée...
;-)
"Un par un" ne veut pas dire seul...
RépondreSupprimerpersonnellement , je ne vois pas d'individualisme dans ce texte...
Pour le reste,je suis d'accord.
Pour l'individualisme, je posais une question... Je suis un être solitaire par mon statut de "mort-vivant", et à la fin de ma vie je commence à comprendre ce que veut dire "vivre pour la société"... Ainsi ma confusion transparait au travers de mes mots... Je vous présente donc mes excuses sincères.
SupprimerNous n'avons à nous en prendre qu'à nous mêmes! Je le pense très fort.
RépondreSupprimerNous nous sommes bien éteints depuis le siècle des Lumières !
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