La vie et la mort, la souffrance et la joie,
les ampoules des pieds meurtris,
le jasmin derrière la maison, les persécutions,
les atrocités sans nombre, tout
tout est en moi et forme un ensemble puissant ;
je l’accepte comme une totalité indivisible
et je commence à comprendre de mieux en mieux
pour mon propre usage,
sans pouvoir encore l’expliquer à d’autres,
la logique de cette totalité ;
je voudrais vivre longtemps
pour être un jour en mesure de l’expliquer.
J’ai réglé mes comptes avec la vie,
je veux dire :
l’éventualité de la mort est intégrée à ma vie ;
regarder la mort en face et l’accepter
comme une partie intégrante de la vie,
c’est élargir cette vie.
À l’inverse, sacrifier dès maintenant à la mort
un morceau de cette vie,
par peur de la mort et refus de l’accepter,
c’est le meilleur moyen de ne garder
qu’un pauvre petit bout de vie mutilée
méritant à peine le nom de vie.
Cela semble un paradoxe :
en excluant la mort de sa vie
on se prive d’une vie complète,
en l’y accueillant on élargit
et on enrichit sa vie.
.
"Une vie bouleversée"
.
Wow.
RépondreSupprimerLove the lighting.
I love this woman's Love !
RépondreSupprimerIntégrer la mort pour vivre...
RépondreSupprimerTout un programme...
Etty Hillsum est mon guide, depuis de très très nombreuses années. Ce texte là est magnifique.
RépondreSupprimerBonne journée.
Wow...... Va vraiment falloir me ruer en Amazon sur un dos de licorne... Y'a comme une urgence à découvrir cette auteur(e) là ;-)
RépondreSupprimerQuel beau texte ! Nous naissons pour mourir !
RépondreSupprimerun joli texte et dans la vie il faut bien tout accepter on ne peut rien donner à son voisin il ne voudrait pas souffrir à notre place par exemple et nous sommes tous appelés un jour à quitter cette terre
RépondreSupprimer