Je ne vois pas d’autre issue :
que chacun de nous fasse un retour sur lui-même
et extirpe et anéantisse en lui
tout ce qu’il croit devoir anéantir chez les autres.
Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine
que nous ajoutons à ce monde
nous le rend plus inhospitalier qu’il n’est déjà.
.
J’ai senti l’émotion rompre les digues et me submerger
et les larmes longtemps enfermées en moi
ont soudain submergé mon coeur :
il y avait en moi tant d’amour, tant de pitié,
tant de douceur, mais aussi tant de force.
.
.
Waow ! Quelle image ! Et quel texte... Merci de redonner voix à cette chère Etty, à ses mots si essentiels pour notre temps.
RépondreSupprimerMerci de ton passage, Jean.
SupprimerOui, la première citation est vraiment pour "notre temps"...
J'ai choisi quelques citations d'elle mais elle a dit tellement de choses belles et profondes...(cliquer sur le lien dans l'article).
Par exemple :
"Dans ce monde saccagé, les chemins les plus courts d’un être à un autre sont des chemins intérieurs..."
Lorsqu’on posa à C.G.Jung la question de savoir si une troisième guerre mondiale pourrait être évitée, il répondit qu’elle le pourrait si un assez grand nombre d’individus parvenaient à contenir en eux la tension entre les contraires, c’est à dire parvenaient à concilier en eux les opposés, en conscience, sans se laisser déchirer et dissocier par eux.
RépondreSupprimerLes mots d’Etty Hillesum que j’ai lu ci-dessus m’ont rappelé cette réponse donnée par Jung.
Etty était sûrement de ces êtres qui réconcilient l’humanité avec elle-même et désamorcent en eux-mêmes la dissociation collective si menaçante, si délétère.
Amezeg
C'est bien que tu évoques le sujet, Amezeg...car j'ai eu, il y a quelques années, un rêve qui disait pratiquement la même chose ...
RépondreSupprimerCeci dit, contenir la tension des opposés...quand on est plongé dedans, on se rend compte à quel point c'est "héroïque"...!
Et combien la position d'Etty Hillesum, dans des conditions extrêmes, l'était aussi...
Oui, tes derniers mots sont très justes : en arrivant à ne pas haïr, elle "désamorçait" en elle-même la dissociation collective...c'est cette force-là qu'il faudrait arriver à contacter...et pas celle des armes.
On fait ce qu’on peut, La Licorne... ;-)
RépondreSupprimerTout cela revient aussi à dire que la connaissance de soi conduit vers Soi, conduit en quelque sorte vers l’union et vers l’infini de ce que nous sommes chacun, chacune. Et l’amour est la force de cohésion tandis que la haine est force de dissociation, force diabolique qui nous fait jeter de part et d’autre les opposés sans pouvoir les unir en nous.
Être " héroïque" au quotidien, dans des circonstances banales, tandis que nous ne sommes pas "transcendés" (boostés) par des situations très dramatiques qui peuvent éveiller le facteur héroïque qui sommeille peut-être en nous ; peut demander également beaucoup de courage, de vigilance, de persévérance. C’est une autre forme d’héroïsme, moins reconnaissable et sans doute moins "médiatique".
Amezeg
Merci, Amezeg.
RépondreSupprimerTu sais, les circonstances "banales" ne sont "banales" que vues de l'extérieur...:)
Il y a des "déchirements" invisibles...
Oui, je le sais... :-) , mais il survient de temps à autre des circonstances extérieures collectives, inhabituellement dramatiques, qui créent des états intérieurs particuliers chez tel ou tel individu (parfois chez un bon nombre d’individus), ne crois-tu pas, La Licorne ?
RépondreSupprimerAmezeg
........circonstances collectives dramatiques créant une pression de nature particulière propre à consteller et activer l’archétype héroïque qui s’incarnera, comme un destin, chez les individus très sensibles et très conscients du drame insensé qui submerge et détruit la collectivité humaine.
RépondreSupprimerAmezeg
Oui, j'avais bien compris ce que tu voulais dire... :-)
RépondreSupprimerC'était juste un ajout...
Ee ce n'était, de ma part, qu'un simple ajout à cet ajout...:D)
RépondreSupprimerAmezeg
...car il est parfois si bon d’être ajout contre ajout... :-)
RépondreSupprimerAmezeg
heureux celui qui arrive à pleurer sur soi ou même sur les autres au moins cela ne lui ronge pas l'intérieur
RépondreSupprimerTrès vrai. Les larmes font beaucoup de bien : elles nous "lavent"...
SupprimerLes photos, quand on clique sur le lien, sont magnifiques aussi... Des illusions d'optique.. Changer notre angle de vue, et voir de la merveille partout :-)
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