jeudi 3 octobre 2013

TRANSMODERNITE : LE MODELE DE LA TABLE RONDE



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Le paradigme transmoderne
ne ressemble plus en rien au paradigme moderne.
Comparons la figure 2 à la figure 3  :
plus de pyramide, le centre du dessin est empli de lumière :
la vérité existe.

Mais il est vide aussi car personne ne possède la Vérité.
Par contre, chacun est appelé à cheminer vers elle
en allant vers le centre.

Faire le tour de l’ellipse, accumuler un savoir abstrait
 n’est pas intéressant.
Ce qui l’est, c’est de s’approcher du centre,
dans une confrontation constante
avec la réalité même imparfaite.

Et plus le chercheur va vers le centre,
plus il s’approche de la vérité,
moins il peut la définir
et moins il a l’impression de pouvoir la posséder.

Il découvre en effet toute l’étendue de sa complexité.
Il découvre une « présence-absence » universelle,
comme en témoignent aussi
les mystiques de toutes les religions.
Les différences entre religions s’estompent
et les parois entre les cultures
deviennent de plus en plus transparentes.

La table ronde a remplacé la pyramide.


Les citoyens, hommes et femmes, sont sur pied d’égalité.
Les cultures et les religions aussi.
Il n’y a plus de supériorité qui vaille.

Il incombe à chacun d’apporter sa contribution spécifique
à la construction d’un monde viable, juste et soutenable.
.
Marc Luyckx Ghisi
"Surgissement d'un nouveau monde"
.
image ici

8 commentaires:

  1. Pour le moment on tourne en rond,pas d'indications pour arriver au centre...

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  2. Pour le moment, on est surtout "entre-deux"...le paradigme moderne "pyramidal" ne fonctionne plus très bien, et l'autre, le transmoderne, est "pressenti" mais pas encore "installé"...ce qui fait qu'on n'est pas bien du tout !

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  3. C'est comme cela que je vois l'évolution et que je la ressens. C'est très bien exprimé.

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  4. « Et plus le chercheur va vers le centre,
    plus il s’approche de la vérité,
    moins il peut la définir
    et moins il a l’impression de pouvoir la posséder.

    Il découvre en effet toute l’étendue de sa complexité.
    Il découvre une « présence-absence » universelle,
    comme en témoignent aussi
    les mystiques de toutes les religions. »

    dit Marc Luyckx Ghisi.

    Cela semble bien être une réalisation vécue par des êtres de toutes les époques, en effet.
    Jung apporte également son témoignage à l’appui de cette "vérité" intemporelle et universelle :

    « Quand Lao Tseu dit : "Tous les êtres sont clairs, moi seul suis trouble", il exprime ce que je ressens dans mon âge avancé. Lao Tseu est l’exemple d’un homme d’une sagesse supérieure qui a fait l’expérience de la valeur et de la non valeur, et qui, à la fin de sa vie, souhaite sans retourner dans son être propre, dans le sens éternel inconnaissable. » C.G.Jung, "Ma vie" (fin du chapitre Rétrospective), Éditions Gallimard

    Amezeg

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  5. Oui, le "centre" est là, mais il est le "sens éternel inconnaissable"...

    Nous n'atteindrons donc jamais la "vérité ultime", on ne peut la "posséder" et par conséquent,nous pourrons toujours avancer plus loin, découvrir du nouveau...
    Certains pourraient s'en attrister, moi, je trouve ça plutôt réconfortant...l'aventure est "sans fin" !

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  6. Oui, le nouveau n’est pas entre nos mains, il surgit de lui-même.

    L’avidité à posséder est en train de ruiner le monde, elle l’a déjà ruiné. Le nouveau ne demande que d’être ouvert à sa survenue et à l’accueillir. Il ne faut sans doute jamais être avide, même pas du nouveau, et peut-être encore moins avide du nouveau que du reste, car la voie du nouveau me semble être celle du non agir, celle du wou wei.

    Je tâche de faire bon accueil à toutes les informations intéressantes que tu nous donnes ici, La Licorne, sur l’existence du nouveau et sur son inévitable survenue...

    Amezeg

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    1. Certes, nous ne "créons" pas le nouveau...il advient et nous avons le choix de le délaisser...ou de le reconnaître et de l'accueillir...
      Nous pouvons lui faire obstacle ou le laisser nous traverser.
      Je ne sais pas si le nouveau est la voie du non-agir...peut-être.

      A propos de ce qui émerge, Marc Luyckx Ghisi parle de société de la "connaissance"...je trouve ça assez juste. La connaissance n'est pas le savoir...la connaissance est en rapport avec l'expérience , le ressenti, le vécu. C'est un savoir "intégré" et non plus un savoir abstrait.

      Merci, Amezeg , de t'intéresser à mes articles...ce sont des sujets que je médite depuis longtemps...

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  7. Erratum - Une erreur s’est glissée dans la citation de Jung que j’ai faite plus haut. Veuillez lire: « ......... souhaite S’EN retourner dans son être propre, dans le sens éternel inconnaissable. »

    Merci.

    Amezeg

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