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"Ecrire est une drôle d'expérience :
il faut mourir mille fois
pour retrouver la fraîcheur des violettes
qu'on avait au départ.
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On pourrait même en rire :
tout nous est donné au départ,
mais il faut faire les travaux les plus épuisants
pour retrouver une simplicité première.
Cette première simplicité part
comme le visage de l'enfance se modifie,
parce qu'elle est seulement naturelle.
Elle vient une première fois puis elle est perdue,
et il faut beaucoup de travail pour la retrouver.
Les papiers découpés de Matisse
sont très proches des dessins d'enfant,
et en même temps on ne peut pas les confondre.
Il faut toute une vie pour retrouver une fraîcheur
qui en devient surnaturelle."
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Christian Bobin
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que rajouter... :-)
RépondreSupprimerCe texte de Bobin nous met au coeur le désir de retrouver quelque chose de l'enfance qui aurait mûri au soleil de la vie sans perdre sa fraîcheur. Il nous invite aussi à une responsabilité face aux lutins que nous côtoyons. Joli parterre de pensées !
RépondreSupprimerJ'ai d'abord utilisé une photo de "pensées" car je ne retrouvais pas celle des violettes...
RépondreSupprimermais voilà qui est fait ! :-)