samedi 5 février 2011

JOLI CAILLOU

photo personnelle

"Enfant, je savais donner.
J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé.
Je menais une existence naturelle,
alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel.
Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux.
Chaque arbre était un objet de respect.
Aujourd'hui, j'admire avec l'homme blanc
un paysage peint
dont la valeur est exprimée en dollars !"
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Chiyesa
écrivain indien contemporain
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6 commentaires:

  1. Joile fleur... au coeur de pierre. le texte est très beau.

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  2. Autant dire, si on lit entre les lignes, que l'enfant échappe à cette fameuse civilisation qui nous mange l'âme. C'est tellement important de savoir et recevoir donner des cailloux !

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  3. Nul doute que la "civilisation" dans laquelle nous vivons nous mange l'âme...et perturbe le sens des valeurs, des vraies valeurs... que nous avions encore en naissant!

    L'enfant capte le monde subtil pendant ses premières années...puis perd cette faculté ...au contact des adultes, qui ne la "reconnaissent" pas.
    Peut-être ne devrions-nous donc pas tant nous réjouir que nos enfants soient "adaptés", "intégrés", "socialisés", "bien éduqués", "civilisés"... c'est peut-être ce qu'il peut leur arriver de pire...étant données les "fausses valeurs" dans lesquelles baigne notre monde à l'heure actuelle...

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  4. ""quand l'enfant était enfant il voulait que la flaque soit la mer" Wim Wenders 'Les ailes du désir'
    quand j'étais petite on pinçait les silènes par les petits pétales blancs en maintenant l'air prisonnier et on faisait faisait éclater la petite bulle sur le dos de la main. Ca faisait 'pit'.

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  5. Land art.
    Merci pour ce beau texte et beau dimanche !

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  6. Quand l'enfant était enfant, la flaque ETAIT la mer...je crois.
    L'enfant ne "réduit" rien...il voit la magie de tout, et ne considère pas la flaque comme "insignifiante" !

    Moi aussi, je faisais "éclater" les fleurs de silènes sur le dos de ma main, Merula...je le fais encore quelquefois : ça fait un bruit de "pétard" !!! :-)

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