Il n'y a plus seulement un homme qui regarde trois arbres
et un écureuil sous un soleil d'automne,
mais chaque phénomène déborde de son cadre;
chaque phénomène émet, rayonne;
chaque phénomène tend les bras;
ils se rejoignent, se frôlent et se touchent.
Cela peut se produire
dans d'autres lieux moins prédisposés.
dans d'autres lieux moins prédisposés.
Inopinément, cette sensation nous tombe dessus
dans le brouhaha d'un bistrot enfumé,
sur notre lieu de travail
sur notre lieu de travail
ou lorsque nous regardons les murs pelés
d'une arrière-cour délabrée.
d'une arrière-cour délabrée.
Nous percevons la rumeur de l'unité.
Ce sentiment d'une harmonie se manifeste
quand nous nous oublions,
quand l'attention portée à notre environnement
se suffit à elle-même,
se suffit à elle-même,
quand cette attention nous sort de nous-mêmes.
Nous devenons simple présence attentive.
Nous pouvons alors goûter la paix et la sérénité :
nous avons réintégré l'unité;
elle nous a rattrapés.
Nous n'avons plus de poids.
En son sein, nous flottons dans l'impalpable.
Mais vite, nous retombons dans notre personnage.
Nous reprenons notre rôle et notre histoire.
Pourtant, l'unique cause de ces trop rares expériences
qui nous laissent un souvenir ému et nostalgique,
cette unique cause est présente dans chaque instant.
Elle est là, maintenant, cher ami !
Partout autour de toi. Et en toi...
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Alain Galatis
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Superbe en image et en mots !!!
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