À quoi reconnaît-on ce que l'on aime.
À cet accès soudain de calme,
à ce coup porté au coeur et à l'hémorragie qui s'ensuit
- une hémorragie de silence dans la parole.
Ce que l'on aime n'a pas de nom.
Cela s'approche de nous et pose sa main sur notre épaule
avant que nous ayons trouvé un mot pour l'arrêter,
pour le nommer, pour l'arrêter en le nommant.
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Christian Bobin
"Une petite robe de fête"
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Christian Bobin a une belle imagination et un grand sens poétique. J'aime beaucoup ce qu'il écrit.
RépondreSupprimerOui, j'aime beaucoup ses livres...certains le trouvent mièvre, je ne trouve pas...
RépondreSupprimerJe ne trouve pas non plus qu'il ait de l'imagination ;-)...il essaie plutôt de dire, de la façon la plus juste possible, l'indicible, la partie subtile (mais réelle) de l'existence. Cela demande naturellement une langue poétique...
Merveilleusement dit.
RépondreSupprimerJuste.
Et fort.
"Une hémorragie de silence dans la parole"...
Bises la Licorne.