était celle de vieillards ;
nous portions sur le monde un regard
empreint d'une lucidité sans bienveillance.
Le monde animal était connu,
les sociétés humaines étaient connues ;
tout cela ne recelait aucun mystère,
et rien ne pouvait en être attendu,
hormis la répétition du carnage.
.
Michel Houellebecq
"La possibilité d'une île"
.
RE bonjour,
RépondreSupprimerj'ai tout lu de ce monsieur,
en revanche le dernier en date, par deux fois je cale!
Dois je le lire une fois de plus?
RépondreSupprimerJe crois que Houellebecq décrit avec une certaine lucidité la situation actuelle, l'impasse dans laquelle l'humanité se fourvoie...et c'est pourquoi, je crois, ses livres ont un tel succès et un tel retentissement...
RépondreSupprimerMais personnellement, je ne partage pas du tout sa "désespérance"...
Bonjour.
RépondreSupprimerJe lisais un message de Dominique Motte et je me retrouve en vol plané à dos de licorne... Un oxygène de haute montagne que je ne connaissais pas. Et je trouve que Houellebecq y est tout de même à sa place. Il est une conscience : lanterne allumée posée sur les poubelles du monde, presque un phare qui nous alerte dans le brouillard et la nuit, mais plus humble qu'un phare. Sa désespérance est une fraternité. Elle nous rappelle que nous avons les pieds dans la même boue, parce qu'il le faut bien. C'est une compassion malgré lui et malgré nous. Un encouragement à faire le nécessaire. C’est peut-être à partir de là qu’on peut commencer à lever le nez vers le bleu avec la force de risquer un envol. L'élévation est arrachement conscient, plutôt qu'évasion dans l’illusoire oubli. Enfin, il me semble... Merci pour ce blog !
Bonjour Claude !
SupprimerBienvenue sur ce blog...
Oui, on peut voir Houellebecq ainsi...comme une petite lumière dans la nuit de notre époque...Comme je le disais dans un autre billet, l'espérance n'est valable que si elle est "lucide" (et non "béate").
Merci de votre passage !
Les bons contes font les bons amis... :-)