lundi 30 janvier 2012

LA POLITIQUE DE L'OXYMORE

image ici

L'oxymore est une figure de style qui rapproche
un nom et un adjectif évoquant des notions opposées.
Or, depuis quelques temps, le milieu politique
l'utilise à outrance.
.
Rappelez-vous, il y a vingt ans,
nous avons connu la "guerre propre"...
Aujourd'hui, on nous propose le "développement durable"
(deux termes antagonistes car comment imaginer
un développement qui perdure indéfiniment
dans un monde aux ressources limitées ?),
la "croissance négative", le "capitalisme vert",
 la flexisécurité...et bien d'autres expressions
créées de toutes pièces...
.
 Transformées en injonctions contradictoires
(ou "double bind")
et utilisées à dose massive, ces expressions 
favorisent la destructuration de l'esprit...
Elles sont de vrais poisons psychiques
qui neutralisent les critiques
et "empêchent de penser"
("oxymore" veut dire "folie aiguë" en grec).
.
Pourquoi alors notre société les multiplie-t-elle autant ?
"...pour se cacher à elle-même cette horrible vérité,
que son projet fondamental est insensé et intenable
et qu'il mène l'humanité aux abîmes...",
nous répond Bertrand Meheust
dans son  livre éponyme.
.
La Licorne
.
image ici


8 commentaires:

  1. I like your style: brief and informative. Good job!

    RépondreSupprimer
  2. Une dénonciation très utile et même nécessaire d'une "diabolique" réconciliation des contraires !
    Merci d'en parler ici et bravo pour l'illustration.

    Amezeg

    RépondreSupprimer
  3. Merci, Amezeg. A ceux que le sujet intéresse, je conseille vivement le libre de Bertrand Meheust (qui n'est pas politicien mais philosophe).

    RépondreSupprimer
  4. Merci de souligner le phénomène, et de m'apprendre la définition du mot "oxymore".
    Intéressant article! A la prochaine!

    RépondreSupprimer
  5. La folie aiguë, c'est l'expression juste. Merci pour ce texte.

    RépondreSupprimer
  6. La mise en présence simultanée de deux "objets" opposés provoque une sorte de court-circuit dans le cerveau déjà bien ramolli de diverses façons (télévision, nourriture, information à outrance, éducation qui privilégie l'application de règles plutôt que la réflexion...).

    Le commun des mortel habitué à réagir émotionnellement au moindre brun-out, finit par choisir un des deux termes selon ses préférences (selon aussi les capacités du cerveau qui ne peut traiter l'info qu'une à une...) et occulte l'absurdité même de la formule proposée souvent à des fins humanistes...

    Merci de le souligner chère Licorne!

    RépondreSupprimer
  7. Je dirai donc: "la politique d'une manipulation" parfaitement étudiée...donc pas de hasard ou de "pas fait exprès" possible...

    RépondreSupprimer
  8. J'aime beaucoup ces images et ces panneaux détournés.

    RépondreSupprimer