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"Connais-toi toi-même"
a-t-on dit et répété depuis l'antiquité grecque et hindoue.
Or, ce qu'on étudie, c'est toujours la psyché de l'autre,
jamais la sienne propre.
Jamais les psychologues, les philosophes, les spécialistes
ne se prennent eux-mêmes pour objet d'étude.
Ils étudient les rats, les lapins, les pigeons, les singes
et ainsi de suite mais jamais ils ne disent:
"Je vais me regarder de près.
Je suis ambitieux, avide, envieux,
je suis en compétition avec mon voisin,
avec mes collègues scientifiques."
.
Krishnamurti
"L'esprit et la pensée"
.
Les savants de notre époque
coupent les cheveux en quatre
dans leurs recherches;
ils connaissent parfaitement
ce qui ne les concerne pas
et embrassent toute science.
Quant à leur propre personne,
ils en ignorent tout.
.
"Rumi et le soufisme"
.
Pourquoi s'attarder à la coquiller et ne pas goûter le coeur du fruit?
RépondreSupprimerL'homme aurait-il peur de ce qu'il y a de plus délectable?
A chacun d'y répondre...en acte. ;)
Bonjour :-)
RépondreSupprimer« Jamais les psychologues, les philosophes, les spécialistes ne se prennent eux-mêmes pour objet d'étude. » affirme Krishnamurti.
Il y a cependant des exceptions et le ‘jamais’ est à entendre avec le grain de sel nécessaire. C.G.Jung, par exemple, est un psychologue qui s’est pris lui-même pour premier objet ou sujet d’étude, même s’il a également appris en « étudiant » les autres que lui-même. Il suffit de lire « Ma vie – souvenirs rêves et pensées » pour s’en convaincre.
Amezeg
Bonjour Amezeg,
RépondreSupprimerTu as entièrement raison, C-G Jung fait partie des exceptions et c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je l'admire particulièrement !
Prenons tout "cum grano salis" ! ;-)
Aller "au coeur" de soi-même est-il si agréable, Nout ?
RépondreSupprimerJe ne sais pas...
Pour ma part, je trouve que ça ressemble plus souvent à une "descente aux enfers"...à l'intérieur, il n'y a pas que du "délectable", il y a surtout du sombre, bien enfoui...pas facile de se coltiner le spectacle de sa propre noirceur...et c'est d'ailleurs pourquoi nous évitons soigneusement de le faire, et que nous restons obstinément à la périphérie de nous-mêmes...sans vouloir nous connaître "à fond" !