Ce que la tradition affirme, c’est que la vouivre,
avant de se plonger dans les sources solitaires
et les ruisseaux voilés dont elle aime à fendre l’onde limpide,
dépose sur le rivage cette splendide escarboucle
qui est son oeil, sa prunelle, sa lumière.
Si, dans le moment où elle s’abandonne ainsi
à la volupté de son repos,
quelqu’un pouvait adroitement s’emparer
de ce diamant inappréciable qu’elle a soin de cacher
entre les roseaux les plus élevés
ou dans le gazon le plus touffu,
ah ! celui-là serait assez riche ;
car ni les mines du Brésil, ni les montagnes de l’Oural
n’ont jamais livré aux regards avides
des hommes un diamant pareil.
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Xavier MARMIER
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