mardi 24 novembre 2015

LA PEUR ET LES ARMES



Il existe toutes sortes de raisonnements,
 toute une dialectique pour justifier les crimes commis.

Chacun peut reconnaître que les armes
ont un effet objectivement néfaste, 
alors pourquoi leur accorder plus de place et d’importance 
qu’à la faim dans le monde, encore non résolue à ce jour ? 
C’est tout. Il n’y a rien de plus.

Or, c’est avec toute la cascade de justifications 
– “Il faut défendre la patrie, il faut ceci, il faut cela…” – 
que nous nous enlisons dans une apocalypse permanente. 
Quel gâchis ! Une arme n’est pas bonne...
parce qu’elle supprime la vie.

Toute la créativité belliqueuse,
 avec la fameuse puissance de feu 
dont on se goberge en bombant le torse, 
est engendrée par la crainte et la faiblesse.
Si je n’ai pas peur, je n’ai pas besoin de fusil.

Je suis plein de compassion 
pour les êtres trouillards que nous sommes. 
Ce paradoxe fait partie des grandes incohérences 
dont l’humanité est la première victime. 
.
Pierre Rabhi



5 commentaires:

  1. De quoi réfléchir un bout de temps...Merci pour la qualité de tes citations !

    RépondreSupprimer
  2. Et merci à toi pour la qualité de tes...commentaires ! :-)

    RépondreSupprimer
  3. Quel texte ! Merci de le partager.

    RépondreSupprimer
  4. C'est un entretien (tiré du livre "Pierre Rabhi, semeur d'espoirs")...
    Bises amicales.

    RépondreSupprimer
  5. Bien d'accord avec ce texte. Les armes ne résolvent jamais rien ;

    RépondreSupprimer