samedi 7 mars 2015

BRUME

photo personnelle

J’étais neige, tu me fondis.
Le sol me but.
Brume d’esprit, 
je remonte vers le soleil.
.
Rûmi
.

14 commentaires:

  1. Cet éloquent condensé me suggère que Rûmi avait mûri longuement la question du cycle de cette eau-là avant d’en parler. Le petit vélo avait sans doute cessé de tourner follement dans son esprit lorsqu’il évoqua avec tant de concision le grand cycle.
    L’essentiel est donc de trouver le fond (tu me fond dis), et d’y descendre, avant de pouvoir remonter vers la lumière.

    Amezeg :-)

    RépondreSupprimer
  2. Or la nature "est enfant de B/bohême", Manouche, et c’est à sa loi mystérieuse qu’il nous faut nous plier... ;-)

    Amezeg

    RépondreSupprimer
  3. Eh oui, la vie est "six clics"...
    et on ne peut que se plier (on "peut plier")...
    devant ce grand cycle...Amen.
    ;-)))

    RépondreSupprimer
  4. Leur nom m’échappait parfois, alors je les ai rebaptisés "vélos de curés“ et cette année, au jardin, ils sont restés fleuris tout l’hiver, jusqu’a ce jour... et je ne perds plus leurs noms : l’officiel et le moins (ou plus) officiel... :-)

    Amezeg

    RépondreSupprimer
  5. Tu parles de quoi... des cyclamens ?

    RépondreSupprimer
  6. Oui, des cyclamens.

    Amezeg

    RépondreSupprimer
  7. Je comprends mieux l'expression "vélo de curé"...alors... :-)
    C'est bien trouvé ! :-)

    RépondreSupprimer
  8. Un passage de "Mystique de la terre" qui, fortuitement, m’est venu aujourd’hui sous les yeux m’a semblé résonner en écho aux quelques mots éloquents de Rûmi lus hier ici-même et à la dissolution (la fonte vers le fond) sans laquelle le plomb ne sera pas changé en or :
    « Le culte exclusif de la lumière a engendré le dessèchement, la stérilité, la mort, dans le domaine intellectuel, spirituel et vital. Il n'est que de regarder autour de nous avec des yeux naïfs pour nous en convaincre, car le tableau qui s'offre alors ne peut que nous inspirer de l'effroi et une compassion sans bornes, mais le plus souvent impuissante. Incapables d'agir directement au-dehors, nous plongerons en nous-mêmes pour embrasser la Ténèbre délaissée et méprisée et y adorer la face oubliée de la divinité, dont le culte et l'amour engendrent la véritable lumière, celle qui fait rayonner l'harmonie et la paix, parce qu'elle réunit les deux principes opposés. Nous laisserons de côté dans l'entreprise tout souci de dignité, d'honorabilité, d'estime sociale, mais notre fécondité est à ce prix. Hors de là, il n'est que stagnation, aménagement morose du domaine étriqué des valeurs reçues. Au stade où nous sommes parvenus de notre aventure collective, si beaucoup de nos compagnons et de nos compagnes font notre émerveillement par le courage déployé dans l'accomplissement des « travaux d'Hercule », nous avons également sous les yeux le tableau d'êtres partis pour la réalisation du grand œuvre (de l'individuation), qui se sont arrêtés en chemin pour n'avoir pu passer sous les fourches caudines de l'ombre. Et nous les voyons propager l'étroitesse au lieu de la largeur, la captivité au lieu de la délivrance, l'indigence au lieu des richesses infinies de la Pierre, qui est la vie inconditionnée. » Étienne Perrot, "Mystique de la terre ", Éditions La Fontaine de Pierre

    Amezeg

    RépondreSupprimer
  9. Oui, Amezeg , il faut descendre avant de remonter...on est bien d'accord...et s'il est une raison de plonger vers ce qui a été délaissé, vers la "terre noire" nourricière, c'est bien pour retrouver la "vie"...

    "Terre noire" qui se dit aussi "kem" ou "khem" en égyptien, et qui a donné "El Kemya", l'alchimie...:-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En breton le mot kemm signifie changement, kemma(ñ) : changer. (Le bas latin cambiare, latin impérial cambire, d'où provient le français 'changer', serait un emprunt au celtique nous apprend le dictionnaire Robert étymologique du français)

      Kem ou khem, la terre noire d’Égypte, terre du changement, lieu de la mutation ou transmutation : El Kemya = Le kemm y’a, le changement il y a, la transmutation s’y produit...

      Amezeg

      Supprimer
  10. Quel plaisir de vous lire ! D'abord ce poème sublime, et puis vos commentaires... Je ne regarderai plus jamais les cyclamens de la même façon, qui sait peut-être les surprendrai-je à chanter une oraison... :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Peut-être bien, Jean... :-)

      Suivant la voie où l’on prête une oreille attentive à l’oraison cachée dans la nature ne suit-on pas la voie qui redonne au féminin toute sa valeur et toute sa place... ?

      Amezeg

      Supprimer
  11. et le soleil quel bonheur de le voir

    RépondreSupprimer